vendredi 15 août 2008

Colegio Amadorvera, Comunal, El Carmen.

Jeudi 8 août.


Le jeudi après-midi, nous avons à peine eu le temps d'avaler l'assiette de riz gentillement offerte par l'équipe pédagogique du colegio Lasteña que Carlos Vélez, médecin à la fondation Jorge Tapia Acosta et professeur de sciences venait nous chercher en voiture à l'hôtel pour nous enmener à 20km de là dans le secteur de Comunal. Cette zone rurale est essentiellement peuplée par des familles d'agriculteurs (culture du maracuya -fruit de la passion- et du verde -banane plantain-). Leurs enfants sont scolarisés au collège rural d'après-midi Amadorvera, dans lequel nous nous étions déjà rendues l'année dernière. Les enfants participent activement aux travaus des champs le matin, et ne vont en cours qu'à partir de 13h30. Nous avions déjà été frappées par la timidité des jeunes, et le poids énorme des tabous liés à la sexualité dans cette zone où très peu de parents sont alphabetisés.



Carlos nous explique que la coutume locale pour les garçons est de commencer leur vie sexuelle par une visite au bordel, et que cela génère tout un tas de traumatismes sexuels pour ces jeunes. D'autre part, comme les exploitations agricoles sont parfois très éloignées les unes des autres, et que certaines familles n'ont même pas l'électricité, les jeunes n'ont parfois que très peu de contacts avec ceux du sexe opposé et que la pratique de la zoophilie est fréquente pour pallier à la solitude. Les filles du groupe sont quant à elles complètement inhibées, n'osant même pas répondre aux questions les plus simples...



Nous avons divisé l'ensemble des élèves du collège en 5 groupes et j'ai eu la chance de travailler avec les classes de quinto et sexto curso, soit les plus âgés, mais également ceux que j'avais déjà eus l'année dernière. Malgré le peu de participation générale et la chaleur écrasante, les souvenirs sont plutôt bons et précis. Le délégué de classe semble être le garçon le plus concerné par le sujet et ses remarques sont très judicieuses. La professeure du groupe m'expliquera après l'intervention qu'il est très proches des filles de la classe car il est plus sérieux que les autres garçons, et que je peux lui faire entièrement confiance pour relayer l'information auprès de ses camarades.


Nous sortirons éreintées de cette intervention, mais avec l'espoir que les informations auront été entendues malgré la timidité des participants!


Laureline Collet.

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Vous touverez dans ce blog les récits des interventions d'éducation sexuelle, de prévention du Sida et des grossesses précoces réalisées en Equateur par prevenSud au cours de la mise en place d'un réseau d'éducation sexuelle.