Colegio a distancia IFREYAL, El Carmen.

Samedi 9 août.

de bonne heure et de bonne humeur, nous voici de nouveau au collège à distance situé sur le parc central d'El Carmen. Nous nous y étions déjè rendues il y a deux ans pour une intervention auprès des élèves les plus âgés. Le directeur avait montré un grand intérêt pour l'intervention et c'est donc à bras ouverts que nous sommes accueillies!

Le collège rassemblant environ 400 élèves issus de familles aux revenus trop modestes pour payer les trajets domicile-école tous les jours, habitant dans des zones trop reculées pour atteindre quotidiennement un établissement scolaire, ou travaillant toute la semaine pour subvenir à leurs besoins, nous décidons de travailler avec les classes les plus âgées. Nous rassemblons donc les deux classes de sexto (équivalent de la terminale), les deux classes de quinto et une classe de cuarto afin de former trois groupes d'une quarantaine de personnes chacuns.

Mon groupe de sexto compte deux jeunes femmes enceintes, et 20 filles sur 38 participants. La moyenne d'âge est à peu près homogène à l'exception d'un homme âgé d'une quarantaine d'années. Le niveau de participation est très bon, les question nombreuses et l'ambiance studieuse. Il faut, une fois encore, déconstruire de nombreux mythes et justifier, parfois preuves à l'appuis, la fiabilités des contraceptifs que nous présentons afin de convaincre les récalcitrans. Les préjugés ont la vie dure et les idées reçues sont solidement ancrées dans toutes les têtes, à tel point qu'après avoir passé une heure sur le préservatif masculin, il est encore possible de trouver dans les questionnaires post-charla que ceux-ci ne protègent pas de toutes les infections de transmission sexuelle... ce qui est faux!

Comme nous réalisons simultanément trois interventions et que nous n'aurons pas le temps d'en faire deux par binômes, nous pouvons prendre notre temps et traiter en profondeur tous les thèmes abordés dans les questions des participants. Au terme d'une intervention version longue de plus de deux heures, qui est passées à vitesse grand V, plusieurs personnes viennent en privé poser des questions délicates qu'elles ne souhaitaient pas aborder devant le groupe entier.

Dès la fin de l'intervention, nous filons récupérer nos affaires à l'hôtel et repartons pour Quito. Les 4 heures de trajet nous permettrons de récupérer un peu! Nous reviendrons à El Carmen dès le 18 août pour terminer les travaux entammés et former de nouvelles personnes relais.

Laureline Collet.