Point de repos pour les braves. Rendez-vous à Riobamba à 8h00 du matin ce dimanche, pour réaliser la formation des promotrices indigènes de santé de l'association Fundamyf (femmes et familles andines) qui s'étaient portées volontaires lors de notre intervention au siège provincial en novembre. Riobamba, familièrement surnormée "friobamba" (là oú ça caille) par les équatoriens, se situant à 4h de route de Quito, il nous a fallu (à Patricio et moi) quitter la capitale samedi après-midi et passer la nuit sur place... avec la fête forraine qui hurlait à tue-tête juste sous les fenêtres de l'hotel sur lequel nous avions jeté notre dévolu. Si c'est pas de la chance, ça!
Bon l'avantage en Equateur quand on se lève tôt dans la sierra, c'est qu'on a souvent droit à une vue bien dégagée sur les volcans. Ici, l'imposant Chimborazo, point culminant du pays avec 6.384,40 mètres d'altitude. Les candidates à la formation, ainsi que deux jeunes d'un groupe de jeunes promoteurs alternatifs et une promotrice adolescente en santé sexuelle et reproductive, sont arrivées ponctuels, ce qui est tout à leur honneur. La ponctualité n'est pas communément répandue chez les équatoriens, et est une notion tout à fait relative chez les indigènes. Alors venant de femmes indigènes vivant à plusieurs heures de voyage de la capitale provinciale, chapeau! La formation s'est déroulée sans encombres, selon le plan spécialement prévu à cet effet.
A l'issue de celle-ci, Delia, Martha et Asunción ont toutes trois reçu une mallette pédagogique, ainsi qu'un certificat de formation, et se sont engagée par le biais de la signature du contrat moral à réaliser deux interventions mensuelles en santé sexuelle et reproductive pour le compte de la fondation et du réseau PrevenSud. Celà nous permet donc de passer de 17 à 20 promoteurs formés depuis le début de l'édition 2008 du projet!
Mais le plus important de l'intégration de ces trois femmes à notre réseau de personnes relais, est que nous comptons maintenant 2 promotrices bilingues espagnol-quechua, langue parlée par les communautés indigènes, et 2è langue officielle de l'Equateur. Nous allons donc pouvoir poursuivre des projets entammés précédement et qui avaient été mis de côté faute de ressources humaines adaptées: la formation en quechua des promotrice de santé sexuelle et reproductive à Nueva Tondolique, communauté du Chimborazo dans laquelle nous avons travaillé l'année dernière, et la réalisation d'un DVD pédagogique sur la sexualité en quechua, lequel sera utilisé comme outils de travail pour sensibiliser les femmes des communautés indigènes.
Patricio a été toute ouie durant toute la journée de formation, car c'est la dernière fois que je l'accompagnais! La prochaine fois, il sera en charge de mener seul la formation.
Laureline Collet.
Tout le monde est reparti vers sa province de résidence en fin d'après-midi, bien content du déroulement de la journée! De notre côté, l'objectif, qui était de renforcer l'identité du promoteur au sein de l'organigramme de la fondation, et de fédérer notre équipe de travail en permettant aux acteurs de toutes les provinces de se rencontrer dans un cadre informel, a été totalement atteint! Comme quoi, travailler 7 jours sur 7 fini par porter ses fruits...!
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