lundi 18 août 2008

Communauté rurale de Poatug, Patate, Tungurahua.

Samedi 16 août.


Aujourd´hui samedi 16 août nous nous rendons de nouveau à Poatug pour donner notre charla, chose que nous n' avions pu accomplir mercredi. Or, lorsque nous arrivons dans la communauté, la situation est la même que la dernière fois: il n'y a pas un chat pour écouter notre conférence. Les hommes sont occupés à jouer à l' ecuavolley, le sport national, et les femmes sont parties à la messe parait-il. Et l'absence du chef n'arrange rien au probleme. Soit, nous attendons un peu, une femme de la communauté passe un appel au microphone pour prévenir les habitants de notre arrivée, mais rien n' y fait. Au bout d' une demi-heure nous décidons de parler directement avec les sportifs, ce qui a plus d'effet que le haut-parleur.



Peu à peu, la salle de l'école se remplit, tous les hommes d'un coté, toutes les femmes de l'autre. Très représentatif du fossé qui sépare les deux sexes. Malgré les réticences de la population et le manque d'organisation de la séance, la charla se déroule à merveille grâce à la participation de quelques jeunes hommes aux connaissances très étendues. Ces membres de la communauté ont plus de contact avec l' extérieur que leurs voisins car ils ont suivi des formations de guides pour faire visiter la régions aux touristes. Ainsi, leur ouverture d' esprit est plus grande, ce qui pourra faciliter le travail des personnes relais que nous pensons former dans la région.



L' intervention prend plus de temps que prévu - ça devient une habitude! - car les questions sont une fois de plus nombreuses et nous pouvons compter sur l'appui de Jorge Soria, l'ambulancier du Centre médical de Patate, qui est aussi notre chauffeur. Celui-ci donne des informations précises sur les examens qui y sont réalisés, notamment le frottis vaginal qui permet la détection du cancer du col de l'utérus pour la modique somme de 1 dollar. Notre intervention ne se limite donc pas à la prévention des grossesses non désirées et du Sida, mais nous abordons plus en détail les autres Infections Sexuellement Transmisibles, notamment la trichonomase et la gonorrhée qui semblent être plus communes dans la région que le VIH. Notre conclusion reste la même; utiliser un préservatif et faire des examens réguliers au centre de santé.


Conclusion, après plus de deux heures de charla, les habitants savent comment se protéger des grossesses non désirées et des IST mais savent également que les contraceptifs et les rendez-vous médicaux sont gratuits au centre de santé et que celui-ci possède une nouvelle ambulance à appeler en cas d'urgence. Finalement, même si le match de volley fut interrompu de manière abrupte, je ne pense pas que les Poatugiens aient perdu leur samedi après midi...!

Anna Postel.

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Vous touverez dans ce blog les récits des interventions d'éducation sexuelle, de prévention du Sida et des grossesses précoces réalisées en Equateur par prevenSud au cours de la mise en place d'un réseau d'éducation sexuelle.