vendredi 11 décembre 2009

Novembre 2009

Tandis que le restaurant tourne au ralenti, la fondation entame des démarches auprès de possibles financeurs ou partenaires. Dans la liste de nos contacts rencontrés récemment : l'ambassade de Belgique que nous devons recontacter en 2010 quand le nouveau budget sera décidé ; l'ONG Care qui s'est montrée intéressée par nos services de restauration pour leurs conventions, faisant circuler l'information à l'hôpital pour enfant situé à 2 pas de chez nous, possiblement interessé par la même offre ; l'ambassade de France également intéressée par nos services de restauration, et qui nous a présenté un français interessé par notre projet de réalisation d'un DVD d'éducation sexuelle pour les femmes indigènes parlant quechua.
A la fin du mois, nous avons également participé à une conférence sur le thème de l'expansion du SIDA en Equateur, organisé par l'Organisation Internationale pour les Migrations et il semblerait que de grosses lacunes soient à redouter en matière de contrôle de l'épidémie, l'Etat misant sur des campagnes trop moralistes et dépassées.

Pour ce qui est du restaurant, nous devrons contacter à nouveau les assurances Allianza au début de l'année 2010 pour leur proposer nos services de restauration. En attendant, nous essayons de proposer de nouveau services tournés cette fois ci vers une clientèle plus jeune, notamment pour profiter de notre proximité avec l'université salesienne.

Alex Grandemange

mercredi 9 décembre 2009

Octobre 2009

Début octobre, nous souhaitons la bienvenue à Alex (moi-même...), effectuant un stage de 6 mois à PrevenSud pour apprendre la base de la gestion de projet. Après avoir rattrapé un retard de quelques mois pour ce qui est du blog (d'où ma signature en bas de articles depuis décembre 2008) et de la comptabilité, dû au ralentissement de l'activité de la fondation pour se concentrer sur celle du restaurant, Laureline est partie durant 3 semaines en France. Durant ce temps-là, Daniel et moi nous sommes retrouvés déconcertés face à la rupture des promesses de contrat du CONSEP pour maintenir avec eux le service des 80 employés durant 1 an au moins. Du jour au lendemain, et sans préavis, l'ensemble des employés n'est plus revenu. Après un temps d'étonnement face à cette entreprise publique qui refuse d'aider notre association, sous prétexte de simples caprices (ils ne voulaient pas de certaines viandes, pas de ceci ni de cela pour des raisons diététiques, mais ils voulaient au contraire une ration bien bourrative de riz, etc.), Daniel et moi-même sommes partis à la rencontre des nombreuses entreprises privées du quartier pour leur proposer nos services de restauration, en vain jusque-là...

Les journées de travail au restaurant sont vite devenues lassante avec le peu de clients qui rentraient chaque jour. Nous avons cependant pu observer une amélioration en soirée avec l'arrivée de nombreux étudiants. La déprime s'installe donc doucement dans les locaux...
Espérons que nous allons trouver un contrat sous peu.

Alex Grandemange

vendredi 16 octobre 2009

Bonnes nouvelles pour le restaurant

Neuf mois après avoir ouvert le restaurant, nous sommes contents d’annoncer que nous avons pour la première fois été bénéficiaires en septembre, et que ce mois d’octobre semble aussi bien parti ! C’est presque un soulagement, et nous tenons à remercier toute l’équipe qui s’est donnée à fond pour ce résultat. Pour l’occasion, nous proposons à tous ceux qui nous lisent un petit rappel de ce qu’a été cette aventure.

Tout commença en novembre 2008, lorsque des petits français et équatoriens parcoururent les rues de Quito, à la recherche d'un foyer chaleureux. Quelle fut leur surprise quand à l'angle de la rue Wilson et 6 de Diciembre, ils trouvèrent, au-delà de leurs espérances, ce nid douillet si mérité ! Les locaux spacieux et l'éclairage généreux, ils ne jurèrent alors plus que par la résidence Wilson... Et une fois le contrat signé, il leur fallut s'armer de patience (et de pinceaux pour l'occasion) pour refaire la décoration, et enfin s'installer comme il se doit. Durant 2 longs mois, l’équipe franco-équatorienne s'attela à la peinture des murs, l'installation un nouveau système d'éclairage, la fabrication des meubles (opérée par l’atelier de menuiserie de la fondation suisso-équatorienne Sol de Primavera, laquelle emploie des jeunes en voie de marginalisation), mais aussi la décoration de l'intérieur, en essayant de donner à l'endroit une petite touche de végétation, sans compter l'ameublement des autres pièces et notamment de la cuisine, cœur de la maison (dans le sens que c'est elle qui ferait vivre l'endroit par les petits plats qu'on y préparerait !).

Ils se virent devoir grimper le volcan Cotopaxi, pour en redescendre, les bras chargés de tables de toutes tailles, de tabourets, d'un bar, d'un comptoir d’accueil, de banquettes et de tables basses, tandis qu'une tempête, de son souffle de glace, tentait de les stopper. Ne parlons pas alors du fardeau que fut le transport en pirogue sur le Rio Pastaza, d'un congélateur, deux cuisinières, deux frigos, deux micro-ondes, de casseroles, des couverts, de la vaisselle, des ustensiles variés, tandis que des indiens réducteurs de tête les poursuivaient armés de sarbacanes aux projectiles empoisonnés. Et une fois les derniers détails de préparation achevés, nos aventuriers intrépides festoyèrent, comme la coutume gauloise le veut, autours de quelques sangliers à la broche... Victorieux, ils étaient loin de se douter qu'un autre danger semblait les guetter lors de leurs prochaines missions : l'administration équatorienne, qui ferait tout pour les empêcher de légaliser la fondation...







Plus sérieusement, après un début très difficile, il semblerait donc qu’aujourd’hui tout soit en route. Et en espérant que nous n’aurons plus d’ennuis du style du cambriolage, nous nous délectons de cette réussite ! Nous nous rappelons également avec humour les premiers temps où la clientèle était très rare. Lorsque la salle était déserte, notre désœuvrement aurait pu en finir avec nos nerfs, et nous regardions désespérément les passants dans la rue, suppliant intérieurement qu’ils rentrent dans le restaurant. Les quelques clients qui venait se voyait d’ailleurs traités aux petits soins, tellement nous étions heureux de pouvoir être serviables !

De janvier à août notre restaurant/cafétéria ouvrait le matin avec une offre de petits déjeuner, le midi des déjeuners, et toute la journée des pâtisseries. Après un temps, nous avons décidé de changer le système. Après réaménagement des locaux, le restaurant a pu proposer ses services du midi jusqu’à 15 heures, en poursuivant l'activité jusqu'à 22heures, proposant aux clients quelques encas et des bières. Sous peu, nous devrions signer un contrat avec le Conseil National des Substances Stupéfiantes et Psychotropes qui enverra ses employés de bureau manger le midi, assurant ainsi une soixantaine de couverts quotidiens. C'était déjà le cas depuis quelques temps, mais l'assurance que celui-ci soit prolongé pour une durée minimum d'un an assurerait le fonctionnement de la fondation pour un long moment.

Au fil des mois, le restaurant s’est fait une image, et bien que l’affaire ne fût pas toujours autonome, tout le monde était très heureux de venir travailler. C’est pourquoi maintenant que l’affaire marche, nous sommes réellement fiers de notre travail.


Voici donc ceux qui font actuellement notre réussite et que nous félicitons à nouveau !


Alicia, notre cuisinière.

Elle nous avait été recommandée par la fondation Sol de Primavera.

C’est elle qui supervise tout ce qui se passe en cuisine, que ce soit pour l’activité comme pour l’hygiène. C’est également elle qui réalise les achats au marché de San Roque une fois par semaine. Merci à elle pour son excellent travail et sa délicieuse cuisine, et nous n’oublions pas que sans elle nous n’en serions sûrement pas là.











Deisy, aide cuisinière.
Elle s’occupe également de la préparation des plats et du nettoyage de la cuisine.

















Ismael, aide cusinier et serveur.
Il aide aussi en cuisine et lors du nettoyage, en plus du service du midi.


























Francisco, serveur.
Il est chargé des services de toute la journée.










Alex Grandemange

mercredi 14 octobre 2009

Septembre 2009

Les 65 employés du CONSEP venant manger tous les midis de la semaine, nous avons pu payer l’ensemble de nos charges (loyer, factures, salaires et fournitures du restaurant) sans puiser dans nos maigres réserves pour la première fois depuis l’ouverture du restaurant !

Vers la fin du mois, un appel d’offre pour le service de fourniture de repas a été édité sur le site des fournisseurs officiels, auquel nous avons répondu. Paladar Solidario ayant été la seule structure à y répondre, le concours a été annulé, mais un nouvel appel d’offre moins exigeant sera édité début octobre, sachant que nous sommes en très bonne position pour l’obtenir car, en plus de notre situation géographique idéale, de nos installations amples, lumineuses et agréables, la nourriture fournie jusqu’alors n’a généré que très peu de critique de la part des employés du CONSEP.

A la fin du mois, Laureline a réalisé un déplacement au Nord du pays, dans la province d’Esmeraldas, afin de réaliser plusieurs ateliers d’éducation sexuelle dans la communauté rurale extrêmement isolée d’Estero de Plátano : un village côtier, des plus à l'ouest en Equateur. Quelques 200km depuis Quito, en tout 9h de route. Pour y parvenir depuis Quito, il nous a fallu embarquer un vendredi soir dans les jolis bus oranges de la Trans-Esmeralda, pour passer de la Sierra à la Costa. Arrivés à Atacama, nous avons saisi la correspondance, en fait un bus côtier qui, au détour d'un virage, nous a permis de deviner que nous étions, samedi matin, enfin arrivés.


La fondation Yanapuma, qui a sollicité et financé le projet, nous a accueillis et présenté le village : 600 âmes sans compter les poules, les chevaux et autres animaux de tous poils et plumes, une école sur le bord de la plage, une activité principalement tournée vers les bananeraies de la région, où les habitants voient leur santé se détériorer au parfum des engrais et autres pesticides utilisés sans discernement. Des familles qui, faute de planification familiale, comptent facilement plus de cinq enfants par foyer, avec ce que la situation apporte de malnutrition, d'éducation scolaire peu ou pas suivie après le primaire et d'absence de perspectives futures.


Nous avons fait ensuite de nous-mêmes plus ample connaissance localement : électricité : partiellement ; pélicans batifolant sur les vagues du Pacifique : oui ; eau courante : non ; enfants tous les deux mètres : oui ; réseau téléphonique portable ou fixe : non. Voilà le décor planté, auquel nous rajouterons l'existence précieuse d'un dispensaire médical, qui apparaît être le relais naturel du travail d'information de Prevensud.



Etape suivante : l'installation dans notre logement, chez l'habitant, une famille de huit enfants, qui nous a réservé ses meilleures chambres, bien aérées puisque les murs étaient en bambou comme pour le reste du village et, comble du luxe, équipées de moustiquaires pour la survie de Laureline... Puis, nous avons repris des forces dans l'unique 'table d'hôtes' locale, qui nous recevra jusqu'à notre départ pour d'extraordinaires plats de poissons et fruits de mer.



En début d'après midi, nous sommes partis installer la première séance, destinée aux adultes. Prévue initialement au dispensaire médical, elle a été transférée faute de matériel adéquat (chaises, tableau et... clef de l'entrée) dans une des salles de l'école. Nous avons eu le plaisir de voir arriver une bonne vingtaine d'auditeurs, femmes... et hommes, quoique minoritaires en nombre. Durant la présentation, d'une durée de deux heures, de nombreuses questions ont été posés à Laureline, quelle que soit la tranche d'âge ou de sexe. Les femmes du village sont surtout intervenues sur les modalités techniques d'utilisation du stérilet, alors que les hommes souhaitaient des informations complémentaires sur les préservatifs. En fin de conférence, un rappel de l'existence du dispensaire médical pour encourager chacun à ne pas en rester à l'intervention de Prevensud.


Fin de soirée tranquille entre nos amphitryons gastronomique et hôtelier : succulent ceviche de pulpo, opération anti-moustiques, discussion informelle avec quelques-uns des membres de notre famille d'accueil et... profiter du silence environnant en se disant que le lendemain nous aurions à nous réhabituer à l'agitation quiteñienne.


Le lendemain matin, re-belotte avec, cette fois, les adolescents du village, que nous souhaitions voir à part pour qu'ils puissent poser leurs questions plus librement qu'en présence des parents. Nous avons retrouvé notre salle de classe, passablement bruyante car, de l'autre côté du mur, une partie de l'équipe du village faisait des réparations à grands renforts d'encouragements vocaux et autres manipulations de pierres et de terre. La présentation de Laureline pour les adolescents fut bien évidemment adaptée à ce public, venu également en assez grand nombre : une vingtaine de jeunes hommes et jeunes filles qui, après la première gêne propre à leur âge, sont intervenus tout au long de la présentation. Nous avons pu constater combien ils connaissent dans l'ensemble les différents moyens de contraception à leur disposition, mais également combien ces connaissances générales sont déformées par des idées fausses terriblement dévastatrices qui mènent à nombre de grossesses non désirées. Et, comme pour les adultes, la piqûre de rappel concernant le dispensaire médical.


Juste le temps de faire les bagages, et voici le bus de retour qui passe par le chemin de terre devant notre logement. Re-trajet sinueux entre les collines côtières, re-étape par Acatame pour y attendre le Trans-Esmeraldas, et re-bus pour Quito, avec nettement moins - voire pas ? - de suspensions, nous avons bien cherché.... Arrivée vers 23h à Quito !



Alex Grandemange

Août 2009

Le restaurant et la fondation ont été fermés durant la première quinzaine du mois, du fait de la désertion quasi-totale du quartier due aux vacances scolaires… La semaine de la réouverture, les 70 employés du CONSEP sont venus déjeuner chaque jour, à notre grande surprise. Les premiers jours ont été un peu compliqués étant donné le caractère inattendu de ces arrivées : nous n’avions pas les provisions, ni même le personnel nécessaire pour répondre à une telle affluence ! Panique en cuisine...

Afin d’assurer la fourniture de repas à un moindre coût pour la fondation, tous les employés ont été mis à contribution. Le contrat tacite passé avec le CONSEP se renouvelle chaque quinzaine. Nous espérons cependant signer un contrat d'une durée minimum d'un an dans les mois à venir.

Alex Grandemange

Juillet 2009

La fondation PrevenSud a enfin été définitivement légalisée ! Après de longs mois d’attente injustifié et de confirmation de la lenteur de l’administration équatorienne, nous obtenons enfin une existence légale.

Le mois de juillet a été un mois test au niveau de l’activité du restaurant. Les repas du midi rapportant peu, les recettes ont été compensées par l’activité de cafétéria-bar en soirée. Le mois de juillet étant le dernier mois de l’année scolaire universitaire, et le restaurant étant situé entre deux des principales universités de Quito, nous avons eu une fréquentation très élevée en soirée. Cependant, PrevenSud ne disposant pas des ressources nécessaires pour employer un serveur sur ce créneau, le coordinateur général, Daniel, et la responsable de projet, Laureline, se sont donc relayés pour assurer bénévolement le service sur ce créneau.

Pour assurer la rentabilité économique de Paladar Solidario, nous avons décidé de mettre en veille les activités de la fondation et de nous concentrer sur l’activité du restaurant, jusqu’à ce que celui-ci atteigne un niveau suffisant pour permettre à PrevenSud de reprendre ses activités bénévoles. A cette date, nous sommes toujours sans réponse de la proposition envoyée par voie officielle début juin au CONSEP.

L’ensemble des subventions actuellement versées pour le projet par l’ensemble des financeurs ayant été dépensé, la fondation s’est retrouvé dans une situation économique critique. Malgré une forte avance de fonctionnement concédée par la responsable de projet en attendant le versement des derniers tiers, nous avons décidé que si le restaurant n’était pas rentable en décembre 2009, ou que d’autres sources de financement local (public ou privé) n’avaient pas été trouvées, nous stopperions l’activité de Paladar Solidario.

En attendant, un financement privé d’une valeur de 15.000€ a été octroyé à la fondation par un généreux donateur français, lequel nous permettra de fonctionner jusqu’à décembre 2009.

Alex Grandemange

Juin 2009

Les démarches administratives de légalisation de la fondation PrevenSud se sont poursuivies auprès du Ministère de l’Education, sans pour autant aboutir… Ce n'était donc qu'une fausse joie de plus !

Pour ce qui est de l’équipe de la fondation, nous avons fait appel à Freddy Enriquez, directeur de la fondation dans la liste définitive des membres du bureau présentée au Ministère, afin qu’il réalise un contrat de trois mois pour PrevenSud. Celui-ci s’est employé dès son arrivée à la rédaction d’un projet pédagogique d’ampleur, afin de proposer un cours optionnel d’éducation sexuelle aux établissements scolaires de Quito et ses environs. Il s’est également dédié à la rédaction de rapports d’activité et documents officiels en espagnol.

Au niveau de l'activité de la fondation elle même, notre équipe s'est rendue à Otavalo pour sensibiliser les écoles primaires...


...ainsi que dans la région du Chimborazo, avec un public cette fois-ci adulte.


Le restaurant Paladar Solidario a de nouveau reçu la visite d’un représentant du CONSEP (Consejo Nacional de sustancias estupefacientes y psicotrópicas – Conseil National des substances stupéfiantes et psychotropes), très intéressé pour que le restaurant fournisse cette institution publique (située à des pas de nos locaux) en repas du midi pour 70 personnes, du lundi au vendredi.

Alex Grandemange

Avril / Mai 2009

En avril et mai, les interventions et ateliers d’éducation sexuelle auprès des partenaires (centres de réhabilitation pour jeunes filles de la banlieue de Quito) ont continué. Les personnes relais de Patate ont également poursuivi leurs activités sur cette zone.

Les démarches administratives de légalisation de la fondation PrevenSud se sont également poursuivies pour aboutir enfin, le 26 mai 2009, sur un accord provisoire du Ministère de l’Education équatorien quant à notre projet associatif. Après de nombreuses heures perdues à attendre dans les couloirs du Ministère, un nombre incalculable de corrections de documents déjà validés par la chargée d’examen des demandes de légalisation de fondation, et d’allers-retours inutiles au Ministère car les documents n’étaient jamais prêts aux dates promises, la situation semble enfin se débloquer (mais ce ne sera pas la première fois que nous avons cette impression !).

Nous devons à présent proposer au Ministère la liste définitive des membres du bureau de PrevenSud (la demande d’accord préalable n’exige qu’une liste provisoire avec un représentant légal de nationalité équatorienne).

Le restaurant Paladar Solidario a continué son activité à un rythme modéré, toujours en deçà des prévisions.

Alex Grandemange

Mars 2009

Les activités courantes ont été poursuivies au mois de mars. Tandis que le restaurant fonctionnait, les interventions et ateliers d’éducation sexuelle auprès des partenaires réguliers ont continué.


Suite aux ateliers d’éducation sexuelle réalisés à l’association Plan Ecuasol, une intervention tuteurée par Patricio Morillo a été organisée dans l’établissement scolaire Paula Montal.Sur, situé au nord de Quito dans le quartier défavorisé de La Roldos/Pisuli. Les personnes relais formées à Quito ont pu réaliser un atelier destiné aux parents des jeunes, réunissant au total 166 parents d’élèves en deux interventions.



Les deux établissements scolaires Segundo Torres, l’un situé dans le centre historique de Quito, et l’autre au sud, nous ont également accueillis dans le cadre de cours de prévention faits cette fois-ci chez tous les élèves en formation continue. Les ateliers réguliers ont été réalisés avec les adolescentes du centre de rééducation « Camino de Esperanza » de la vallée de Tumbaco.


Patricio Morillo a également pris contact avec de nouveaux centres susceptibles d’accueillir des interventions dans le futur : l’établissement scolaire Julio Corza et le centre du jeune garçon travailleur. Ce dernier est une institution accueillant par demi-journées les enfants travaillant dans la rue pour augmenter les revenus de leur famille (cireurs de chaussures, vendeurs de confiseries, etc.).

Alex Grandemange

Février 2009

Le mois de février sonne le glas des interminables démarches administratives qui avait bien failli nous épuiser moralement. C’est aussi le début de l’activité économique de PrevenSud, à laquelle nous consacrerons la majeure partie de notre temps, puisque la mise en place du restaurant et les dépenses que celle-ci a occasionné nécessitent désormais des fonds de réapprovisionnement. C’est aussi à cette période que la plus grande partie de la communication a été réalisée, avec la mise en place d’un plan médiatique.

Pour ce qui est de la publicité, des tracts comportant le logo du restaurant et un petit paragraphe de présentation du projet ont été distribués aux environs du restaurant (deux universités, zone de bureaux...). Une grande enseigne comportant les mêmes informations a été installée sur la façade avant de l’établissement et une enseigne « cafétéria » en bois a été commandée à l’atelier menuiserie du centre de formation pour apprentis Domingo Savio. Des interviews télévisées ont également été réalisées par Laureline, et la presse écrite régionale s’est vue remettre des dossiers de communication. Des cartes de visite ont aussi été imprimées afin de promouvoir le restaurant dans l’entourage de la clientèle.

Nous avons également pu réaliser la première formation de personnes-relais dans nos locaux les samedis 14 et 28 février. Un groupe très diversifié réunissant deux doctoresses et une infirmière (collèges « Rincon del Saber » et « Expérimental Amazonas »), deux élèves du collège « Rincon del Saber », un jeune étudiant et trois volontaires de la Croix-Rouge de Machachi était présent lors de la première journée. Malheureusement, les volontaires de la Croix-Rouge n’ont pu assister à la seconde journée car ils étaient de permanence sur un évènement public. Il a donc résulté de cette formation 5 nouvelles personnes-relais.

Egalement, un atelier a été réalisé par l’assistant coordinateur dans le quartier de La Roldos, au nord de Quito, en compagnie des personnes-relais de la zone. Celui-ci s’est déroulé durant un cours d’alphabétisation pour adultes de ce quartier marginal et défavorisé, dans les locaux de l’INNFA (Institut National des enfants et de la famille). Les ateliers prévus au centre de réhabilitation pour jeunes délinquantes de Conocoto se sont poursuivis sans encombres, et plusieurs interventions ont également été menées dans la ville de Papallacta dans la province de Napo.

La mise en place de l’activité économique nous a également obligés à organiser différentes tâches, comme celle de l’approvisionnement. Les achats sont donc réalisés de façon hebdomadaire dans différents lieux : supermarchés, marchés municipaux, magasins spécialisés...

A la fin du mois, la fondation a malheureusement souffert un cambriolage dans ses locaux. Durant le week-end des congés du carnaval, un individu s’est introduit dans le restaurant et a dérobé divers objets dont des appareils électroménagers dans la cuisine, l’ordinateur du coordinateur général et le disque dur de la responsable de projet, lequel servait de sauvegarde à l’intégralité des archives du projet depuis sa création. La perte de documents de travail aussi importants est bien sûr un véritable désastre, et ralentit considérablement la vitesse de progression que nous avions prit alors, engendrant même un retard au niveau administratif qui ne fait que rappeler de mauvais souvenirs.

Alex Grandemange

Janvier 2009

A la réouverture des locaux le 5 janvier, il semble clair que l’objectif principal est la reprogrammation des objectifs non atteints.

La première étape a donc été le recrutement du nouveau coordinateur général, Daniel Castro : sur ses épaules reposent les objectifs non accomplis jusque là. Il s’est donc employé à la poursuite des démarches d’obtention du numéro d’immatriculation de commerçant, afin de pouvoir ouvrir le restaurant au plus vite.

Après la visite des pompiers, le permis de fonctionnement a été obtenu, tandis que l’inspection sanitaire et environnementale a exigé quelques modifications au sein des locaux, notamment l’installation d’une hotte au-dessus de la cuisinière et d’un piège à gras à fixer sous l’évier. Un délai de trois mois nous a été accordé pour apporter ces améliorations. L’autorisation de fonctionner nous a finalement été attribuée le 20 janvier. L’équipe est donc fière d’annoncer l’ouverture du restaurant prévue pour le lundi 26 janvier.

Les démarches de légalisation de la fondation PrevenSud avancent aussi à grand pas puisque le dossier officiel de légalisation a été déposé au Ministère de l’Education fin janvier. Nous tenons par ailleurs à remercier Madame Barbara Vallero, avocate sympathisante de la cause servie par la fondation, qui s’est gracieusement chargé de la révision du dossier ainsi que l’apposition indispensable de sa signature sur la demande officielle de création de la fondation.

Patricio a également réalisé une intervention d’éducation sexuelle à la fondation « Jovenes para el Futuro », basée à Ambato. C’est un professeur de l'établissement qui a sollicité notre intervention auprès de cette structure travaillant avec des jeunes et des enfants des rues, ou en situation de marginalisation. Un accord a également été passé par Patricio avec Victoria Ramirez, la responsable du centre de réhabilitation pour jeunes délinquantes situé à Conocoto. Il a été convenu avec elle d’y réaliser une intervention mensuelle afin de pouvoir informer correctement cette population en constant renouvellement.

Alex Grandemange

Décembre 2008

Malgré les traditionnels congés de fin d’année raccourcissant ce mois de décembre, nous avons pu réaliser différentes interventions dans la province de Napo que nous avions dû jusque là repousser depuis septembre 2008. Également, le projet avance, bien que doucement, quant à sa légitimation avec la poursuite de la rédaction des statuts de la future fondation PrevenSud ainsi que sa légalisation.

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida du 1er décembre et pour bien commencer le mois, nous avons à nouveau été sollicités par le collège expérimental Amazonas, situé au sud de Quito, afin de réaliser des interventions spéciales pour sensibiliser les jeunes étudiants à cette maladie sexuellement transmissible. Au cours des huit « charlas » qui ont été menées dans la totalité des classes de sixième, des supports pédagogiques rédigés pour l’occasion ont été distribués à l’ensemble des élèves. Le collège avait pour sa part acheté des préservatifs que les deux doctoresses ont distribué après chaque intervention.

Après avoir travaillé en 2006 au sein du Collège Technique de Baeza, nous avons renouvelé les opérations de prévention au cours desquelles l’intégralité des inscrits en cours diurnes et nocturnes, soit 171 élèves, ont été vus. Cette rencontre avait pris du retard puisqu’elle était initialement prévue avant fin septembre 2008.

Suite à une réunion organisée à El Carmen avec la coordinatrice locale Ketty Vidal et les promoteurs disponibles, Patricio Morillo, assistant coordinateur, avait proposé de réaliser des interventions conjointement aux personnes-relais qui ne se sentaient pas encore prêtes à réaliser seules une intervention, faute de pratique. Cette accompagnement a notamment permit de dissiper ces peurs et de former des instructeurs désormais compétent et autonomes. Un atelier d’éducation sexuelle animé par Patricio a donc été mis en place au collège Juan Riva de La Catorce, zone rurale située dans les environs d’El Carmen.

Quant aux démarches de légalisation de la fondation PrevenSud, c’est un véritable casse tête que de répondre aux exigences changeantes des Ministères au sujet des documents administratifs. Entre la rédaction des statuts et celle de la demande de sollicitation de création de la fondation, la signature des documents ainsi que le dépôt du dossier complet auprès du Ministère de l'Éducation Équatorienne, le moral a du mal a suivre…

La nécessité de générer dès à présent des rentrées d’argents pour le projet nous a, en plus de ça, obligé à procéder au plus vite quant à la légalisation du restaurant. Pour clore de façon assez déprimante ce mois de décembre, les démarches n’ont pu aboutir dans les délais prévus suite aux congés de fin d’année…décidément les temps sont difficiles !

Alex Grandemange

Vous touverez dans ce blog les récits des interventions d'éducation sexuelle, de prévention du Sida et des grossesses précoces réalisées en Equateur par prevenSud au cours de la mise en place d'un réseau d'éducation sexuelle.