mardi 16 septembre 2008

Intervention/débat au CEMOPLAF, Quito.

Vendredi 12 septembre 2008.

Le Cemoplaf, fondation équatorienne vouée au planning familial et à la santé sexuelle et reproductive, compte une trentaine de centres médicaux en Equateur, dont quatre dans la capitale. Le 12 septembre 2008, nous sommes invitées par Elsa Racines, la gynécologue du centre n·1 de Quito, à présenter nos méthodes de travail auprès des promoteurs de leur programme jeunesse – des adolescents de 13 à 19 ans formés pour diffuser des informations sur la sexualité dans leur entourage.



L’ennui, c’est que notre intervention-débat au Cemoplaf a failli faire plouf ! En effet, après avoir annulé le rendez-vous è deux reprises, nous avions été conviés ce jour, à 14h15. Arrivées à l'heure au centre de planification familiale, Laureline et Anna doivent attendre une heure avant que n’arrivent les premiers jeunes qui y travaillent comme promoteurs, et qui sont au nombre de...3. Pour faire passer la pilule, les arrivants nous offrent des « chocolats érotiques », à savoir des sucettes en chocolat blanc en forme de femmes nues, de pénis et de seins... Pour l’anniversaire de la fondation, les volontaires vendent ces chocolats pour récolter des fonds.



Pour introduire la séance avec les promoteurs présents, nous diffusons le DVD pédagogique réalisé l'an dernier, et leur demandons de le commenter. Les jeunes donnent leurs impressions, pour la plupart positives, sur les informations données dans le film et la crédibilité des saynètes. Il nous font cependant une remarque sur la dangerosité environnementale de nouer le préservatif après utilisation ; en effet, en Equateur, les déchets restent exposés au soleil, paraît-il, et le petit sachet de plastique éclate sous l'effet de la chaleur et pollue l'environement, problème que nous ne rencontrons pas en France où le tri des ordures est réalisé différemment. Commentaire souvent entendu pendant les interventions...


Juste après le visionnage du film, les autres promoteurs arrivent enfin ; il est quatre heures. Nous débutons donc l’intervention, quelque peu modifiée car nous savons que ces jeunes en savent long sur le sujet. Nous leur présentons surtout nos méthodes pédagogiques, en appuyant l’importance d’utiliser des mots simple pour être compris du grand public. Notre principale critique à leur encontre est en effet l’utilisation d’un vocabulaire trop compliqué, trop scientifiques, comme « cervix » au lieu de « col de l’uterus » ou encore « endomètre » au lieu des « parois de l’utérus ». En outre les jeunes, clairement issus de catégories sociales favorisées, diffusent principalement les informations dans leur milieu, et n’ont pas forcément conscience de la réalité des autres milieux et régions de leur pays...



Nous terminons l’intervention par une discussion sur les raisons de la sous-utilisation des moyens de contraceptions chez les jeunes, notamment la consommation d’alcool, la honte et le machisme. Et pour nous remercier nous avons le droit à un bout sein en chocolat. Délicieux!

Anna Postel.

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Vous touverez dans ce blog les récits des interventions d'éducation sexuelle, de prévention du Sida et des grossesses précoces réalisées en Equateur par prevenSud au cours de la mise en place d'un réseau d'éducation sexuelle.