lundi 22 septembre 2008

Colegio Cutuglagua, Quito Sur, Pichincha.

Jeudi 18 septembre.

Se rendre au Colegio Cutuglagua, situé au sud de Quito, ressemble fort à une expédition. Loin de nous déposer devant l’établissement comme prévu, le bus indiqué par nos informateurs nous laisse sur la Panaméricaine et le chauffeur nous dit de marcher tout droit… Au bout d’une demi heure et après avoir croisé moult chiens et chats écrasés, nous atteignons enfin le collège…en retard ! Les élèves sont déjà en cours, l’établissement est plongé dans un silence total. Quelle différence avec les lycées d’El Carmen, où les jeunes se promènent dans les couloirs ou dans la cours pendant que les professeurs s’égosillent ! Ici, on a enfin l’impression qu’ils travaillent…

La rectrice, un peu surprise de nous voir arriver à l’heure équatorienne, demande aux professeurs de laisser sortir les élèves qui se répartissent dans trois salles. Chacune des intervenantes, Nesrine, Anne-Laure et Anna, prend en charge un groupe d’environ 45 élèves de 15 à 18 ans. Ceux-ci expriment un grand intérêt pour notre charla, et posent des questions qui nous font entrer en profondeur dans les thématiques traitées. A la fin de la conférence, une jeune fille confie que sa mère s’est séparée de son père car elle n’avait pas de satisfaction sexuelle et demande pourquoi certaines femmes sont insatisfaites. Peut-être parce que la communication ne se fait pas au sein de couple ? Elle demande également si l’absence de plaisir peut mener au désamour… Autant de questions qui dépassent les thèmes habituellement traités pendant nos ateliers, mais auxquelles il est bon de répondre lorsqu’elles sont formulées personnellement par des jeunes.

Après les charlas, la rectrice nous invite à manger du cebiche de pollo (poulet mariné dans une sauce à base de tomate et d’oignons) dans la cafétéria un peu chic du lycée. Très impressionnée par notre projet, elle nous invite à revenir pour travailler avec les élèves plus jeunes, car, faute de matériel, nous n’avons rencontré que ceux des classes les plus hautes.
Anna Postel.

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Vous touverez dans ce blog les récits des interventions d'éducation sexuelle, de prévention du Sida et des grossesses précoces réalisées en Equateur par prevenSud au cours de la mise en place d'un réseau d'éducation sexuelle.