Tout commença en novembre 2008, lorsque des petits français et équatoriens parcoururent les rues de Quito, à la recherche d'un foyer chaleureux. Quelle fut leur surprise quand à l'angle de la rue Wilson et 6 de Diciembre, ils trouvèrent, au-delà de leurs espérances, ce nid douillet si mérité ! Les locaux spacieux et l'éclairage généreux, ils ne jurèrent alors plus que par la résidence Wilson... Et une fois le contrat signé, il leur fallut s'armer de patience (et de pinceaux pour l'occasion) pour refaire la décoration, et enfin s'installer comme il se doit. Durant 2 longs mois, l’équipe franco-équatorienne s'attela à la peinture des murs, l'installation un nouveau système d'éclairage, la fabrication des meubles (opérée par l’atelier de menuiserie de la fondation suisso-équatorienne Sol de Primavera, laquelle emploie des jeunes en voie de marginalisation), mais aussi la décoration de l'intérieur, en essayant de donner à l'endroit une petite touche de végétation, sans compter l'ameublement des autres pièces et notamment de la cuisine, cœur de la maison (dans le sens que c'est elle qui ferait vivre l'endroit par les petits plats qu'on y préparerait !).
Ils se virent devoir grimper le volcan Cotopaxi, pour en redescendre, les bras chargés de tables de toutes tailles, de tabourets, d'un bar, d'un comptoir d’accueil, de banquettes et de tables basses, tandis qu'une tempête, de son souffle de glace, tentait de les stopper. Ne parlons pas alors du fardeau que fut le transport en pirogue sur le Rio Pastaza, d'un congélateur, deux cuisinières, deux frigos, deux micro-ondes, de casseroles, des couverts, de la vaisselle, des ustensiles variés, tandis que des indiens réducteurs de tête les poursuivaient armés de sarbacanes aux projectiles empoisonnés. Et une fois les derniers détails de préparation achevés, nos aventuriers intrépides festoyèrent, comme la coutume gauloise le veut, autours de quelques sangliers à la broche... Victorieux, ils étaient loin de se douter qu'un autre danger semblait les guetter lors de leurs prochaines missions : l'administration équatorienne, qui ferait tout pour les empêcher de légaliser la fondation...
De janvier à août notre restaurant/cafétéria ouvrait le matin avec une offre de petits déjeuner, le midi des déjeuners, et toute la journée des pâtisseries. Après un temps, nous avons décidé de changer le système. Après réaménagement des locaux, le restaurant a pu proposer ses services du midi jusqu’à 15 heures, en poursuivant l'activité jusqu'à 22heures, proposant aux clients quelques encas et des bières. Sous peu, nous devrions signer un contrat avec le Conseil National des Substances Stupéfiantes et Psychotropes qui enverra ses employés de bureau manger le midi, assurant ainsi une soixantaine de couverts quotidiens. C'était déjà le cas depuis quelques temps, mais l'assurance que celui-ci soit prolongé pour une durée minimum d'un an assurerait le fonctionnement de la fondation pour un long moment.
Au fil des mois, le restaurant s’est fait une image, et bien que l’affaire ne fût pas toujours autonome, tout le monde était très heureux de venir travailler. C’est pourquoi maintenant que l’affaire marche, nous sommes réellement fiers de notre travail.
Voici donc ceux qui font actuellement notre réussite et que nous félicitons à nouveau !
Alicia, notre cuisinière.
Elle nous avait été recommandée par la fondation Sol de Primavera.
C’est elle qui supervise tout ce qui se passe en cuisine, que ce soit pour l’activité comme pour l’hygiène. C’est également elle qui réalise les achats au marché de San Roque une fois par semaine. Merci à elle pour son excellent travail et sa délicieuse cuisine, et nous n’oublions pas que sans elle nous n’en serions sûrement pas là.